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Découverte : Histoire des iles du nord

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Histoire d'Anguilla

2 ap. J.-C. L’unique point d’eau de l’île est un lieu de pèlerinage pour les Indiens Arawaks.
1493 Christophe Colomb baptise l’île " Anguille " en raison de sa forme allongée.
1650 Colonisation par les Anglais, puis durant une courte période au 18éme siècle la France occupa Anguilla.
1816 Avec St Kitts, Nevis et les îles Vierges britanniques, Anguilla forme une seule entité.
1848/1850 Des habitants d’Anguilla vont chercher du travail à Saint-Martin, qui est à la recherche de main d’œuvre à la suite de l’abolition de l’esclavage.
1967 Anguilla fait sécession refusant de continuer à former avec Saint-Kitts et Nevis une colonie autonome. Face à l’incompréhension du Royaume-Uni, les Anguillais incendient le palais du gouverneur et proclament leur Indépendance.
1969 Inquiète de l’influence cubaine, la Grande-Bretagne envoie des soldats pour rétablir sa souveraineté. Les “rebelles” accueillent ce débarquement avec des fleurs.
1971 Autonomie.
1980 Officiellement séparée de la Fédération de St Kitts et Nevis. Statut de territoire associé au Royaume-Uni.
1980 Nouvelle constitution

En 1995 elle est devenue membre associé à l'Organisation des États de la Caraïbe orientale. (C’est une organisation de consultation, de coopération et d'action concertée. Ses domaines prioritaires d'activité sont actuellement le commerce, le transport, le tourisme durable et les catastrophes naturelles.
Elle se compose de neuf États associés : Anguilla (sous dépendance britannique) ,Antigua-et-Barbuda ,La Dominique ,La Grenade ,Montserrat (sous dépendance britannique) ,Saint-Christophe-et-Niévès ,Sainte-Lucie ,Saint Vincent et les Grenadine ,Les îles Vierges britanniques (sous dépendance britannique))

Histoire de Saba

1000 Présence attestée d’habitations à The Bottom.
1493 Christophe Colomb arrive au large de Saba le 13 novembre.
1632 Les Anglais débarquent et trouvent une île déserte.
1635 Pierre Belain d'Esnambuc prend possession de l’île au nom du Roi.
1640 Des pêcheurs hollandais fréquentent le banc de Saba, vaste haut-fond corallien situé au sud-ouest de l’île, et utilisent celle-ci comme base. Puis des paysans hollandais venus de Saint-Eustache s’installent à l’intérieur, bientôt rejoints par des colons anglais venus d’autres îles.
1672 Les Anglais occupent l’île, ils resteront 7 ans.
1701 Le Père Labat visite l’île, il en fait une description, premier document détaillé parvenu jusqu’à nos jours. On dénombrait alors 512 habitants dont 176 esclaves.
1781 Les Français chassent les Anglais. Ils resteront pendant 3 ans.
1816 L’île passe définitivement sous le contrôle de la Hollande après une période où elle a été administrée par les Anglais.
1863 Abolition de l’esclavage.
1870 Des habitants émigrent, surtout en destination des Etats-Unis.
1917 Seconde vague, une partie de la population émigre (Aruba et Curaçao).
1932 Un chemin de montagne relie Windwardside à Zion's Hill (Hells gate).
1938 Début des travaux de la route partant de Fort Bay.
1947 Le premier véhicule est introduit dans l’île.
1948 La construction de l’unique route de l’île est terminée (24 km).
1950 Le Prince Bernard visite l’île.
1963 Construction de la piste d’atterrissage. L’électricité arrive.
1998 Ouragan Lenny, l’île est fortement touchée.
1999 A peine remise de Georges, cyclone Lenny. Nouveaux dégâts importants. Saba est en cours d’homologation au titre de « Patrimoine de l"Humanité » par l’HUNESCO.

Histoire de Saint Kitts & Nevis

Le nom officiel de Saint-Kitts est Saint-Christophe. Le diminutif, à l’anglais, est entré dans le parler commun. Elle est séparée par Nevis par un petit bras de mer de 3 km de large : les Narrows. Bien qu’il n’y ait pas débarqué, c’est Christophe Colomb (toujours lui) qui la baptisa et à l’exemple d’autres îles, il y a polémique : l’a t-il baptisé de son nom ou de celui du saint patron, protecteur des voyageurs ? On ne le saura certainement jamais. Elle fait 37 m de long et 8 km dans sa partie la plus large.

Quant à Nevis, son nom lui vient de l’espagnol : Las Nieves (Les Neiges), plus que surprenant sous ces latitudes… Non ce n’était pas une affabulation de Colomb mais bien une inspiration profonde due au sommet nuageux de Nevis Peak (985 m).

Au début du XVIIe siècle, les premiers occupants, des Amérindiens, acceptèrent de partager l’île avec une communauté française composée de huguenots qui, après avoir défriché le terrain, y cultivèrent en priorité des productions vivrières, pour leur survie, et du tabac (pétun), par la suite pour le commerce. La canne à sucre et l’indigo suivront. Arrivèrent un petit groupe d’anglais (1624), commandés par Thomas Warner, et les difficultés liées à la cohabitation débutèrent, les préoccupations des uns et des autres n’étant de même inspiration. Les colons souhaitant plus de place, voire toute l’île, l’inévitable confrontation fut sanglante pour les originaires de l’île qui quittèrent définitivement la scène de l’histoire avec la « bataille de Bloody Point « . Un panneau commémoratif installé sur les lieux rappelle la fin tragique de cette culture.

Louis XIV donna la partie française aux Anglais en 1713 mais c’est réellement en 1783 que l’hégémonie anglaise sera acceptée, avec le traité de Paris. Elles devinrent des colonies puissantes et riches, grâce surtout à l’afflux de la main-d’œuvre esclavagiste des années 1630, laquelle fera prospérer les plantations de coton, de tabac et de canne à sucre.

Nevis devint “la Reine des Caraïbes” grâce à l’industrie du sucre qui avait un immense besoin de main-d’œuvre. Un marché aux esclaves y fut donc ouvert où plus de 10 000 Africains furent vendus. Nevis devint rapidement une île riche et sa réputation arriva jusqu’en Europe, où l’on parlait même de ses eaux chaudes sulfureuses aux qualités curatives. L’amiral Haratio Lord Nelson, à qui avait été confiée la charge de faire respecter le traité de Versailles dans les eaux caraïbes, épousa à Saint-Kitts une jeune Névisienne, Fanny Nisbet (11 mars 1787). Le fédéraliste et, avec John Jay et James Madison, l’un des trois Pères Fondateurs de la République américaine, Alexander Hamilton (1757-1804), vis le jour à Charlestown (11 janvier 1757).

Avec l’abolition de l’esclavage, les deux îles connurent le même destin que leurs sœurs de la Caraïbe : les problèmes économiques commencèrent, les exploitations périclitèrent et l’industrie sucrière baissa jusqu’à disparaître totalement à Nevis, dans les années 60. Tout comme les îles de la Guadeloupe et la Martinique, Saint-Kitts continue d’exploiter la canne à sucre à coup de subventions, par crainte de voir le chômage bondir.

En 1983, les deux îles deviennent indépendantes et rejoignent le Commonwealth, avec le statut d’une fédération au régime démocratique, doté d’une constitution monarchique : officiellement (même si cela est symbolique, car le pouvoir revient au Premier Ministre anglais) la reine de Grande Bretagne est à la tête du gouvernement. La Grande Bretagne et la Reine sont représentées par un gouverneur, qui partage le pouvoir avec un parlement local (Assemblée Nationale de 11 membres élus pour 5 ans par suffrage universel). Son drapeau a été défini la même année : du vert et du rouge qui symbolisent respectivement la fertilité et l’indépendance, une bande diagonale noire, incarnant l’unité, avec deux étoiles qui désignent les deux îles.

Aujourd’hui, l’économie repose essentiellement sur le tourisme et les services financiers (législation qui avantage les sociétés off-shores), avec à leurs côtés une petite industrie, comme l’assemblage de produits électroniques. Les échanges extérieurs se font surtout avec les Etats Unis, le Canada (exportation d’ordinateurs et pièces, de produits chimiques organiques, d’instruments optiques), la Communauté de la Caraïbe (CARICOM) et, bien sûr, l’Angleterre. Les cyclones Luis (septembre 1995) et Georges (septembre 1998) ont fortement touché la région et les deux îles ont mis un certain temps à s’en remettre.

An août 1998, il a été organisé un référendum à Nevis visant à statuer l’avenir de l’île, comme le permet la constitution. Le taux de participation exigée par la constitution n’ayant pas été atteint, Nevis est resté membre de la Fédération Saint-Cristophe-et-Niévès (Saint-Kitts-et-Nevis) Notons qu’une étude du Département d’Etat américain a mis en cause le rôle de Saint-Kitts & Nevis, avec Antigua, Barbuda, la Dominique, Sainte-Lucie, Grenade et plus particulièrement Saint-Vincent-les-Grenadines dans le trafic de drogue en provenance de la Colombie et à destination des Etats-Unis. Et pour terminer rappelons que Kim Collins est originaire du pays. Il s’était imposé lors des championnats du monde à Paris (Saint-Denis, 25 août 2003), aux 100 mètres avec 10 secondes 7 centièmes ! Sa première réaction fut : « je pense que la bière va couler à flots dans le pays...».

Histoire de Saint Eustache

1493 : Découverte par Christophe Colomb , la petite île de Sint Eustatius, appelée aussi Statia (ou Saint-Eustache en français), est située dans les Îles –du -Vent avec Saba et Saint Martin. L’arrivée des Européens eut comme résultat immédiat de décimer entièrement la population autochtone (celle des Caraïbes).
1632 : Appartenance à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales ,elle en fait une plaque tournante du commerce antillais, notamment avec l’esclavage. Ce commerce ouvre une période de prospérité au 18éme siècle et l’île fut surnommée « The Golden Rock » (le «rocher d'Or»).
1768 : Francis Claude Amour, le marquis de Bouillé, fut promu gouverneur de la Guadeloupe et pendant la guerre d’indépendance américaine, il défendit les Antilles Françaises contre les Anglais. Il part à la conquête des îles de la Dominique, St Eustache, St Kitts et Nevis. Petite anecdote : on doit la célèbre chanson créole « Adieu foulards, adieu Madras » au Marquis de Bouillé ! Cette chanson fut jouée de nombreuses fois sur les bateaux antillais et notamment quand le transatlantique « Le Colombie » et « Le Flandre » larguaient leurs amarres.
1776 : En saluant l’arrivée d’un navire portant le drapeau américain étoilé, cette île fut le premier Etat à reconnaître officiellement les Etats-Unis d’Amérique comme nation Libre. (Elle fut d’une aide importante pour le ravitaillement des troupes de G.Washington durant la guerre d’indépendance).
Les Français l’occupèrent pendant trois ans, avant de se faire expulser par les Hollandais, puis Britanniques ! L’île changea de camp plus de 20 fois (Espagnol, Anglais, Français et Hollandais) en 80 années de guerre, pour finir hollandaise en 1816.
1954 : Autonomie administrative (Fédération Néerlandaise d'Outre Mer).

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